DERNIERS EXEMPLAIRES avant épuisement.
C’est une longue histoire que raconte ce nouveau numéro des Saisons. Dès... +
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Descriptif
DERNIERS EXEMPLAIRES avant épuisement.
C’est une longue histoire que raconte ce nouveau numéro des Saisons. Dès 1605, un premier journal hebdomadaire paraît à Strasbourg sous le titre Relation, vingt-six ans avant la naissance à Paris de la Gazette de Théophraste Renaudot.
Quatre siècles séparent l’invention de Gutenberg des premières rotatives qui lancent l’information de masse et les quotidiens à grand tirage. Les Dernières Nouvelles d’Alsace s’inscrivent dans ce mouvement. Nées en 1877 à l’initiative d’un imprimeur allemand, elles ont 140 ans cette année, ce qui les place parmi les plus anciens journaux régionaux encore en exercice, avec Le Progrès (Lyon, 1859) et La Dépêche (Toulouse, 1870).
Parler de la presse alsacienne, c’est se pencher sur les tensions d’une région longtemps ballottée entre la France et l’Allemagne. Les relations avec Berlin et Paris sont primordiales ; la frontière du Rhin est omniprésente. Les luttes entre germanophiles et francophiles se prolongent au sortir de la Première Guerre mondiale à travers les organes de presse des autonomistes, qui oscillent entre un régionalisme affirmé et un séparatisme farouchement hostile à la France.
Après 1918, les liens entre l’Église et l’État suscitent un autre type de césure. Les journaux catholiques croisent le fer avec leurs concurrents favorables à la laïcité défendue à Paris par le Cartel des gauches; des prêtres montent en chaire pour demander à leurs ouailles de renoncer aux Dernières Nouvelles, pas assez proches de l’évêché.
Ces batailles éclairent le bouillonnement des passions et la complexité des sentiments. Mais quelle que soit la décennie étudiée, les journaux sont les témoins de leur époque, ce qui en fait une source incomparable pour connaître la vie de l’Alsace et des Alsaciens.